La sortie récente du nouveau livre du philosophe Charles Pépin : « Les vertus de l’échec » nous a donné envie de publier un article sur ce sujet ô combien fondamental.
En effet, personne n’aime l’échec. Et pourtant, celui-ci fait partie de la vie. Chacun d’entre nous, à un moment ou à un autre a connu l’échec. Ce qui fait la différence, en cette matière comme un bien d’autres, ce n’est pas ce qui nous arrive, mais comment nous vivons ce qui nous arrive.
Ainsi, notre attitude face à l’échec est un élément fondamental car c’est elle qui va nous permettre soit de rebondir, soit de rester bloqué par cet échec qui devient alors une sorte de boulet qui nous empêche d’avancer.
Rester optimiste et persévérer
Une des premières choses à faire est de changer notre relation à l’échec. Certains d’entre nous, et les plus perfectionnistes en particulier, ont tendance à considérer l’échec comme inacceptable et à ressentir de la culpabilité lorsqu’ils vivent un échec. Or, force est de constater que nous commettons tous des erreurs, l’erreur est au coeur même de la nature humaine. Cessons donc de nous mortifier et considérons dès maintenant que l’échec fait partie de la vie, et que contrairement aux machines (qui de leur côté peuvent d’ailleurs connaitre des pannes ou des bugs) nous avons le droit à l’erreur. Inspirons-nous de la philosophie de l’inventeur génial Thomas Edison, dont la créativité reposait sur l’expérimentation et qui acceptait qu’avant de connaître le succès, « cela ne marchera pas 10.000 fois ». Une façon efficace de changer notre relation à l’échec est de développer les pratiques d’auto-compassion que nous enseigne la psychologie positive. Si vous êtes intéressés par celles-ci, n’hésitez pas à nous contacter.
Assumer ses échecs
Il est en effet fondamental d’assumer ses échecs. Si nous avons tendance à attribuer la responsabilité de nos échecs à des personnes ou à des circonstances extérieures en refusant d’assumer notre responsabilité, cela produit alors un double effet pervers. Tous d’abord , cela nous empêche d’apprendre de nos échecs, de mieux comprendre quelle a été l’erreur à l’origine des celui-ci et de pouvoir éviter de la reproduire à l’avenir. Le second effet pervers est que cela nous maintient dans une forme de ressentiment envers les circonstances ou les personnes et de rumination. Cette rumination, pour peu qu’elle semble consolatrice à priori, devient vite un boulet qui nous attache à notre échec et nous empêche de tourner la page et d’avancer. On le voit bien, ne pas assumer sa responsabilité dans un échec nous condamne à y rester attaché et à le trainer comme un boulet. Assumer sa responsabilité permet au contraire de comprendre ce qui s’est passé et d’apprendre de cet échec pour mieux pouvoir rebondir. Cela aide également à lâcher-prise sur cet échec et à poursuivre sur son chemin d’apprentissage.
Apprivoiser la peur
Après un échec, au moment de rebondir, nous éprouvons souvent le sentiment de peur, en particulier la peur de ne pas y arriver. La peur de l’échec, la peur de l’inconnu est sans doute le plus grand frein qui nous empêche d’atteindre nos objectif professionnels ou personnels. La peur a un effet inhibiteur et paralysant de l’action. L’inaction est pour sûr le moyen le plus efficace pour ne pas connaître l’échec, c’est aussi le meilleur moyen de ne jamais connaître le succès ou au moins d’obtenir ce que vous désirez. Apprivoiser sa peur est donc fondamental pour pouvoir progresser. Et l’échec est en cette matière un moyen tout indiqué. En acceptant l’échec comme une composante de votre chemin vers la réussite et en tirant les enseignements de vos échecs, vous apprivoisez la peur au fur et à mesure et entreprenez des actions de plus en plus audacieuses.
En conclusion, j’aimerais partager avec vous cette phrase qui m’a été donnée par Michelle Guez, une des mes formatrices en Communication Non Violente et qui m’a aidé à faire évoluer ma propre relation à l’échec : « Quand je me plante, je pousse! ».
Alors vous aussi, plantez-vous! Et donnez-vous l’opportunité de faire pousser les fruits de vos initiatives!