« Il est plus facile de désintégrer un atome que de changer une croyance »
Cette affirmation d’Albert Einstein peut sembler à priori exagérée, et en même temps, comment ne pas faire confiance à cet éminent spécialiste de l’atome quand il ose cette comparaison audacieuse?
Nous pensons souvent que notre libre arbitre nous rend souverains dans le choix de nos croyances et dans notre capacité d’en changer. L’expérience montre qu’en matière de croyances, notre capacité de changement est souvent limitée et qu’en tout cas, pour faire évoluer nos croyances, il est plus efficace d’être accompagné par un professionnel.
Qu’est-ce qu’une croyance ?
Une croyance est une opinion, non fondée rationnellement ou empiriquement.
C’est une opinion considérée vraie par un individu, mais ne faisant pas l’objet d’un consensus et n’étant pas confirmée ou vérifiable.
Comment se forgent les croyances ?
Notre cerveau est une machine à apprendre. Nous apprenons de deux manières principales, par l’expérience personnelle et par ce qui nous est transmis.
Beaucoup de nos croyances se forgent dans l’enfance. L’enfant n’apprend pas seulement de ses propres expériences ; il doit croire ce que son entourage lui raconte. Ses croyances dépendent donc de son éducation. L’enfant sélectionne les personnes à qui il accorde sa confiance : soit celles qui lui ont déjà fourni des informations fiables, soit des proches.
Le mécanisme de croyances présente un avantage majeur d’un point de vue évolutionniste car à travers le langage, cela a permis aux hommes d’emmagasiner des idées pertinentes et des techniques utiles au fil des générations. Les enfants se doivent d’acquérir cette culture assez rapidement afin de s’intégrer à leur groupe d’appartenance et de profiter des « bons trucs » qui leur ont été socialement transmis. Il est donc important d’être en mesure de croire ce que l’on nous communique et noter cerveau est en quelque sorte « câblé » pour répondre à ce besoin.
La force des croyances
Les croyances façonnent le cerveau et ont un impact mesurable sur les performances intellectuelles.
Une expérience est particulièrement intéressante pour illustrer cela :
Dans nos sociétés, il est couramment admis qui les filles sont moins bonnes en mathématiques que les garçons, c’est une croyance largement partagée, y compris par les enfants eux mêmes.
On présente le même exercice consistant à réaliser une figure géométrique sur une feuille, à deux classes identiques, en le présentant dans un cas comme un exercice de mathématiques et dans l’autre cas comme un exercice de dessin. Les résultats montrent que les filles réussissent moins bien que les garçons si l’exercice leur a été présenté comme un exercice de mathématiques, inversement, elles ont de biens meilleurs résultats si on leur présente comme un exercice de dessins.
On voit donc avec cette expérience à quel point ce que nous croyons sur le monde et sur nous même façonne notre capacité à agir et à atteindre nos objectifs.
Faire évoluer les croyances
On le voit, certaines croyances sont aidantes, d’autres au contraire sont limitantes et nous empêchent d’atteindre nos objectifs et notre plein potentiel.
Le travail sur les croyances est un des axes majeurs d’intervention du coach auprès de ses clients, afin de les aider à se libérer de croyances limitantes qui les empêchent d’atteindre leurs objectifs professionnels et personnels. Par le questionnement et la mise en pratique d’exercices dédiés, le coach amène son client à élargir ses perspectives et à considérer de nouvelles solutions.